Le 21 avril dernier, Google annonçait son Mobilegeddon : la firme allait optimiser le moteur de recherche sur mobile et favoriser les sites web mobile friendly. Dans la foulée, la firme indiquait que dans 10 pays dont les USA et le Japon, les recherches sur smartphone avaient dépassé les recherches sur ordinateur et tablette.
Un Mobilegeddon pour plus de Mobile Friendly ?
En 2009, Google conseillait déjà l’optimisation vers le mobile friendly afin d’améliorer le ranking (classement) des sites sur smartphone. En 2013, Google rétrogradait (sur son moteur de recherche mobile) les sites présentant des erreurs de configuration pour mobile. Mais seule la modification de son algorithme pouvait faire bouger les lignes.
En février 2015, Google annonçait son Mobilegeddon : le géant laissait 3 mois aux développeurs pour prendre les mesures nécessaires et faire évoluer leurs sites. Google mettait à disposition des outils simples : site de test de compatibilité, FAQ… Durant ces 3 mois, seulement 4,7 % des sites web seraient devenus mobile friendly. Pourtant, bon nombre de spéculations ont couru sur la toile, comparant l’impact du Mobilegeddon à Panda ou Penguin (mises à jour conséquentes de google 2011 et 2012 en faveur d’un contenu de qualité). Combien de sites allaient être pénalisés par ces modifications de critères ?
Le Mobilegeddon, un bide ?
Mais le mobilegeddon n’a pas vraiment eu lieu : aucune vague de fond ne s’est abattue sur les résultats de recherche sur smartphone, aucun site n’a véritablement été repoussé dans les tréfonds des pages de résultats. Bien sûr, les sites qui n’étaient pas optimisés mobile ont subi quelques dégâts mais rien d’irréversible. Une optimisation mobile friendly (responsive web design) permet de remonter dans le tableau de résultat.
Une lente évolution vers plus de mobile
Le Mobilegeddon n’a pas été une révolution mais une évolution vers plus de Mobile First. Google a tenté de bousculer les pros du web, d'accélérer l’évolution. Rappelons que (selon Google) certains pays ont vu leurs recherches sur smartphone dépasser les recherches “classiques”. 2015 serait donc une année charnière.
Plus de la moitié de la population possède un mobile et plus de 80 % d’entre eux ont un accès Internet. Recherche d’informations, médias sociaux, shopping, vidéos, … Les recherches Internet sur smartphone ne sont pas comparables aux recherches sur ordinateur ou tablette. Les internautes vivent avec Internet au quotidien mais l’utilisent de façon différente selon l’appareil. Seule prérogative : toujours plus de confort, de rapidité d’accès à l’information, de facilité de lecture, de localisation des services… On comprend l’importance pour Google d’actionner l’évolution Mobile et de bousculer les habitudes du marché.
En plus du Mobilegeddon, la firme a également démarré l’indexation des applications mobiles, annoncé qu’elle allait mener une bataille contre les interstitiels (fenêtres pop-up intempestives empêchant un accès simple au contenu) et améliorer les temps de chargement des pages et toujours mettre en valeur la qualité du contenu.
L’expérience utilisateur est au coeur de l’écosystème digital, mais il ne faut pas faire l’impasse sur tous les autres outils numériques existants. Aussi plutôt que d’envisager le tout Mobile ou Mobile First, nous devrions envisager ce nouvel écosystème digital tous devices confondus.
Quels sont les risques de ne pas avoir un site mobile friendly ?
- des problèmes d’affichage
- des formats inadaptés aux résolutions (contenus illisibles)
- des temps de téléchargement trop longs
- des contraintes de bande passante
- des risques de crash / freeze
Quelles conséquences sur le comportement de l’utilisateur ?
- un taux de rebond conséquent
- une dégradation de l’image de la marque
- une baisse potentielle du CA