3,9 millions de FitBit et 2,8 millions de MiBand vendus dans le monde, 1 million d’Apple Watches en pré-commande avant son lancement officiel en mai dernier. 80 milliards d’objets connectés vendus dans le Monde à l’horizon 2020. Une tendance de fond s’amorce, une nouvelle industrie est en train de naître, celle de l’Internet des objets (Internet of Things, IoT).
Le raz de marée “Objets connectés” est-il en marche ?
L’objet connecté, tout le monde en parle. Vendredi 12 juin, le Président de la République Française inaugurait la Cité de l’objet connecté à Angers, projet unique en Europe : investisseurs, industriels et start-ups étaient au rendez-vous.
Comment un objet devient-il connecté ?
Le processus est simple : prenez un objet du quotidien (montre, vêtement, bracelet, lunettes, baskets, bouteille d’eau) et ajoutez-y de nouvelles fonctionnalités (capteurs de données, systèmes d’exploitation, Bluetooth...) et vous obtenez un objet connecté ou objet intelligent. Ainsi ces objets du quotidien se voient attribués de nouvelles fonctions allant parfois bien au-delà de leur usage premier. Ils peuvent communiquer entre eux, partager des données, les analyser, les transmettre, recevoir des commandes à distance, en somme apporter des services supplémentaires à l’utilisateur.De moins en moins intrusifs, de plus en plus accessibles et grand public, ils font déjà partie du quotidien dans les domaines du Sport, de la Santé/Bien-être et de la domotique. C’est ainsi qu’un simple bracelet mesure les calories dépensées, le nombre de pas parcourus ou les constantes physiologiques (ce qu’on appelle le Quantified Self, data sur les activités physiques), qu'une montre vous oriente comme un GPS, que l’habitat peut être sécurisé à distance depuis un smartphone.
Mais qu’engendre cette connectivité galopante dans nos vies ? Ces objets connectés répondent-ils à de véritables besoins ? Pour de nombreux spécialistes, les objets connectés et wearables (objets connectés à porter, vêtements, chaussures, accessoires, bijoux) sont voués à être socialement acceptés et à intégrer nos modes de consommation, mais la tendance ne fait que démarrer. La démocratisation des bracelets FitBit et MiBand (ou le succès annoncé de l’Apple Watch) est un bon témoin mais ils restent des objets à fonctionnalité unique :
un objet = un usage = une application
A contrario, les Google Glasses, trop complexes, ont subi un cuisant échec : seuls les early adopters s’y sont véritablement intéressés. Aujourd’hui, le consommateur n’identifie pas encore les bénéfices du produit, beaucoup les considèrent encore comme inutiles. Les objets eux-mêmes sont perfectibles: définition des usages, stockage et analyse de data, systèmes d’exploitation, sécurisation, autonomie des appareils… L’arrivée fracassante de l’Apple Watch marque les esprits. Mais le besoin pour l’objet connecté reste à créer.
Le marché est naissant, l’innovation est de mise, les investissements vont bon train. Un concept store dédié aux objets connectés (Innov8) vient d’ouvrir ses portes à La Défense et propose aux consommateurs de tester les dernières innovations d’objets connectés. Certains évoquent la prochaine “Bulle” Internet des objets, d’autres considèrent l’arrivée imminente de la troisième évolution de l’Internet, baptisée Web 3.0. Une nouvelle industrie est en train de voir le jour.